Sculpteur et médailleur comptant parmi les figures majeures du mouvement romantique. La modernité de ses œuvres aux formes violentées et expressives ont marqué l’histoire de la sculpture. Dans les années 1820, il étudie d’abord à l’académie privée de Charles Suisse, puis postule à l’École de beaux-arts en 1826, tout en intégrant l’atelier de David d’Angers, pour parfaire sa formation. Sa candidature n’est cependant pas retenue. Durant cette période, il se lie d’amitié avec le peintreJeanron, qui l’entraîne dans le mouvement romantique alors à son apogée. Préault accompagne ainsi des peintres paysagistes dans des excursions à la campagne. Par ailleurs, il fréquente assidûment les mondes du théâtre, des cafés parisiens, partageant ainsi la compagnie de Victor Hugo, Eugène Delacroix, Théophile Gautier et Alfred de Vigny, et devenant un ardent défenseur de la bataille romantique de 1830.

En 1833, il expose pour la première fois six sculptures au Salon, mais la beauté tourmentée, le traitement plastique et les sujets convoqués par Préault ne correspondaient pas aux valeurs défendues par l’Académie des beaux-arts incarnée par le jury. Son goût pour le « laid » et l’inachevé, son approche colossale des formes au-delà de la convenance, les reliefs accentués, ses compositions contorsionnées et les expressions exagérées de ses figures, étaient les sources de sa modernité mais aussi de son exclusion. Au Salon de 1834, seule une œuvre est acceptée par le jury, sur les cinq soumises.

Il lui faudra attendre le Salon de 1849, où il est autorisé à présenter cinq sculptures, et où il reçoit sa première médaille de deuxième classe. Le Salon de 1850-1851 consacre ensuite sa reconnaissance officielle. Pendant les années 1860-1879, il honore de nombreuses commandes privées, notamment pour des ouvrages de sculptures funéraires. Il participe régulièrement à des expositions non officielles, mais aussi au Salon, au rythme d’une ou deux œuvres par an. 

En 1870, il est décoré de la Légion d’honneur. (Wikipedia)