Peintre et lithographe. Frère du sculpteur Charles Nanteuil, il fut l’élève de J-M. Langlois en 1827, puis travailla dans l’atelier d’Ingres à l’École des beaux-arts en 1829. Sa première œuvre La Sainte Famille le classa malgré son jeune âge comme un artiste et il fut accueilli comme tel chez Victor Hugo, dont il fut l’ami intime. Il fit ses débuts en illustrant ses œuvres par des vignettes souvent traitées à la pointe d’argent. Sa production artistique comme lithographe, dessinateur, aquarelliste est considérable. Il laisse plus de 5000 lithographies en ornement de partitions musicales de l’époque romantique. Aucun frontispice n’égale ceux de Célestin Nanteuil qui, avec une âme de visionnaire et des mains d’orfèvre, atteint à la grandeur dans la petitesse quand il grave pour ses amis romanciers et poètes, des en-têtes où le sens du merveilleux s’allie savamment à l’intuition des mystères du cuivre. Nul n’a mieux incarné le Romantisme et tout ce qu’il ajoute de rêves que ce vignettiste inspire.
Grâce à son ami Théophile Gautier, Célestin Nanteuil fut nommé en 1867 directeur de l’Académie des beaux-arts et conservateur du musée de Dijon. Il fit partie, avec Gautier, du fameux groupe du Doyenné qui comptait, entre autres, Gérard de Nerval et Arsène Houssaye.
Alors qu’il s’était retiré chez son ami et ancien élève Abel Orry à Marlotte dans l’espoir de rétablir sa santé déclinante, c’est là qu’il rendit l’âme. il repose au cimetière de Bourron-Marlotte.
